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Entrepreneuriat féminin : les chiffres clés à connaître en 2024

Véritable sujet d’actualité, les questionnements concernant l’inclusivité et plus spécifiquement la parité dans le tissu économique français prennent une place de plus en plus importante parmi les enjeux de l’entrepreneuriat. La représentation des femmes dans ce domaine ne cesse de progresser sur ces dernières années : découvrez les chiffres-clés* sur l’entrepreneuriat féminin en France.     *Données issues du baromètre de l’entrepreneuriat au féminin par Infogreffe (basé sur 625 745 entreprises immatriculées au registre du commerce et des sociétés) publié en mai 2023. 
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Mardi 23 janvier 2024

Les femmes de plus en plus présentes sur le tissu entrepreneurial

On constate une évolution dans les mentalités, notamment un affranchissement des stéréotypes de genre, permettant aux femmes d’entreprendre plus. En effet, malgré les idées reçues sur leur moindre appétence à entreprendre, la faible sensibilisation à la culture de l’entrepreneuriat et les inégalités d’accès aux capitaux en comparaison à leurs homologues masculins, on retrouve de plus en plus de femmes inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés. Les motivations des entrepreneures sont sensiblement les mêmes que les hommes : l’indépendance, le goût de l’entrepreneuriat, l’augmentation éventuelle de revenus ou l’envie de concrétiser l’idée d’un produit ou service.  

 

  • 33,5% des entreprises sont créées par des femmes 
  • 21,6% des entreprises sont dirigées exclusivement par des femmes  
  • 70% des femmes voient la création d’entreprise comme une opportunité 
  • 49% des femmes entrepreneurs considèrent la création d’entreprise comme un levier d’indépendance 

 

picto genre femme

 

Les secteurs historiquement clivés entre masculin et féminin le sont toujours  

Bien que certains clichés soient révolus, on constate tout de même un clivage entre la part de femmes et d’hommes dans les secteurs historiquement portés par des stéréotypes de genre. Les activités entrepreneuriales autour de la mode et de l’habillement sont principalement représentées par les femmes, tandis que les secteurs des travaux de construction ou de réparation sont prisés par les hommes.  

 

  • 76,3% des entrepreneurs de l’habillement sont des femmes 
  • 73,4% des entrepreneurs de la fabrication de textile sont des femmes  
  • 68,3% des entrepreneurs de services personnels sont des femmes 
  • 67,9% des entrepreneurs des entreprises manufacturières sont des femmes 
  • 66,8% des entrepreneurs de l’aide sociale (sans hébergement) sont des femmes  

 

A l’inverse, seulement  

 

  • 5,8% des entrepreneurs de la réparation et l’installation de machines et d’équipements sont des femmes 
  • 7,4% des entrepreneurs dans les travaux de construction sont des femmes 
  • 7,8% des entrepreneurs dans la fabrication de machines et d’équipements sont des femmes 

 

Les régions les plus dynamiques sont celles qui recensent proportionnellement le moins d’entrepreneures

On remarque que les départements et régions d’outre-mer prennent la tête en matière d’entrepreneuriat féminin :  

 

  1. Mayotte (43,1%) 
  2. Martinique (40,8%) 
  3. Guyane (39,9%)  
  4. Guadeloupe (38,9%) 

 

Côté France métropolitaine : 

 

  1. Bretagne (36,9%) 
  2. Corse (36,7%) 
  3. Normandie (36,2%)  

 

 

femme entrepreneure

Paradoxalement, les régions les plus dynamiques (tous secteurs et tous sexes confondus) sont celles qui comptent le moins d’entrepreneures : l’Auvergne Rhône-Alpes en compte 32,7% tandis que l’Île-de-France 29,5%.  

 

Des différences de statuts d’entreprises

 

 

 

femme entrepreneure

On observe que les femmes ont tendance à se tourner vers les sociétés civiles et SCI, délaissant les SARL et les SAS. Cette disparité peut s’expliquer par le fait que les SARL et SAS exigent des capitaux personnels initiaux plus importants, auxquels les femmes ont de facto moins facilement accès que les hommes.

De plus, la société civile étant souvent conseillée aux femmes car jugée plus simple et plus flexible pour concilier vie familiale et entrepreneuriale, cette différence peut être expliquée par un effet combiné entre complexité financière et stéréotype de genre. 

  • 41,4% des sociétés civiles sont dirigées par des femmes 

  • 40,2% des SCI sont dirigées par des femmes 

 

Tandis qu’elles ne dirigent seulement :  

  • 26,8% des SARL 

  • 23,1% des SAS  

 

L’entrepreneuriat féminin soutenu par l’Etat et les organismes 

Pour réduire l’écart de parité dans le milieu de l’entrepreneuriat, l’Etat et certains organismes mettent en place des réseaux d’échange à destination des entrepreneures (Force Femmes, Femmes Business Angels, Empowher, Sista…). Cela peut prendre différentes formes : levées de fonds, accompagnements personnalisés…  

 

Des aides financières ont également été mises en place pour aider les femmes à créer ou reprendre des entreprises :  

 

  • La garantie EGALITE femmes 

 

Il s’agit d’un dispositif national mis en place par France Active, ayant pour objectif de faciliter l’accès au crédit bancaire pour les femmes souhaitant créer, reprendre ou développer une entreprise. Elle couvre jusqu’à 80% d’un emprunt, avec un plafond de 50 000€. L’emprunt doit financer des investissements et/ou du besoin en fonds de roulement sur une durée de sept ans au maximum.  

 

  • Le prêt d’honneur Initiative France 

 

Le réseau Initiative France peut accorder un prêt d’honneur sans demande de garantie personnelle et d’intérêts, afin que les entrepreneures puissent renforcer leurs fonds propres et par conséquent simplifier les démarches pour bénéficier de prêts plus importants.

 

  • Wom’Energy 

 

Issu du Réseau Entreprendre, le programme Wom’Energy entend soutenir l’entrepreneuriat féminin en accompagnant les entrepreneures à tous les stades de développement de leur projet et en proposant un prêt d’honneur à hauteur de 15 000 à 50 000€.  

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